Un peu d’histoire

Les fondements

Depuis 1920, des organismes de travailleuses familiales interviennent sur le département du Rhône.

En 1948, émerge la nécessité d’un financement stable pour prendre en charge l’aide à la famille. Des conventions sont signées entre les Caisses d’allocations familiales, la Sécurité Sociale et les associations employeurs de travailleuses familiales.

En 1951 : La formation des travailleuses familiales est mise en route. Un diplôme de Travailleuse Familiale sanctionne la formation à partir de 1974 …

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Son rôle de professionnel social commence à être perçu. Elle devient non plus celle qui « aide » la mère mais un soutien, une ressource pour la maman : elle est reconnue comme Travailleur Social.

En 1953, les conventions avec les Caisses d’Allocations Familiales sont revues : une participation des familles en fonction de leurs revenus est établie.

En 1966 les différents organismes du département du Rhône créent un comité de coordination afin de réfléchir au moyen de coordonner les interventions d’aide à domicile sur le secteur géographique du Rhône.

1972 : Naissance de l’Adiaf

En 1972 :

·         L’association générale pour l’aide familiale

·         L’association de l’aide familiale populaire

·         L’association populaire de l’aide familiale du Rhône

·         L’aide aux mères de familles de Tassin la demi-lune

·         Le service des familles de Villefranche sur Saône

participent au comité de coordination. Cela les conduira à se regrouper en Association Départementale Interfédérale pour l’Aide Familiale (Adiaf).

L’Adiaf est une association loi 1901.

Le regroupement des associations n’est pas une fusion, mais un regroupement à caractère interfédéral, permettant à chaque association de rester en relation avec sa Fédération Nationale.

A sa création, l’Adiaf organise et gère les interventions de 105 Travailleuses Familiales agissant sur l’ensemble de l’agglomération lyonnaise. Les familles trouvent une réponse quelque soit leur lieu géographique d’habitation.

35 ANS D’AIDE & D’ACCOMPAGNEMENT FAMILIAL

1972-1992 : Engagements et solidarité

De 1972 à 1987 le nombre de Travailleuses Familiales passe de 110 à 228.

Les premières « chargées de secteurs » alors appelées « animatrices » sont recrutées. Leur rôle est important, c’est à travers elles que peuvent vivre et se réaliser concrètement les objectifs de l’association …

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En 1982 : début des interventions de l’Adiaf auprès de personnes handicapées. L’objectif étant de leur permettre de vivre à domicile en toute sécurité, aidées par du personnel qualifié (Apparition des postes d’Auxiliaire de Vie).

En 1986 : création du service « Auxiliaire Familiale » à la demande des financeurs. L’Adiaf engage des formations pour ce personnel.

En 1989 : la mise en place du CAFAD (Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Aide à Domicile) pour les Auxiliaires Familiales témoigne de la nécessité reconnue d’une formation adaptée à tout travail à domicile.

1992-1999 : Adaptation, innovation et dynamisme

En 1993, les locaux de l’Adiaf ne sont plus adaptés pour son activité. L’Adiaf déménage au : 31 cours Emile Zola surVilleurbanne.

L’aide à domicile évolue, l’Adiaf s’efforce de s’adapter à la demande et aux nouveaux besoins (naissances multiples, retour au travail, maladies graves …).

Fort de son expérience dans l’aide à domicile, de sa volonté de répondre aux besoins exprimés par les familles, en juillet 1995, l’Adiaf a obtenu en préfecture un agrément dans le cadre des « emplois familiaux ».

En 1996, les organismes financeurs ont eu pour objectif de mettre en application la circulaire CNAF de mai 1994. La même année l’Adiaf dépose une demande d’agrément qualité pour l’activité des Travailleuses Familiales et des Auxiliaires Familiales. La demande est acceptée.

1999-2003 : Inquiétudes et mesures d’urgences

En 1999 un décret décide que la formation TISF s’effectuera en « voie directe », cela se traduit par une baisse des effectifs TISF : le recrutement ne comble plus les départs naturels.

Pour les Auxiliaires, la valorisation de la profession n’est pas suffisante. Le recrutement des emplois familiaux se poursuit : ce personnel est embauché pour des interventions durables ou momentanées.

En 2003, ce service d’« emplois familiaux » devient un service « prestataire » : l’Adiaf est employeur de ce personnel.

Parallèlement, les prix de revient des interventions ne sont pas reconnus à un niveau suffisant. Face à cette difficulté et afin de diminuer les frais d’encadrement, l’Adiaf doit réorganiser ses équipes sur 11 secteurs au lieu de 14, sans réduire son champ d’intervention.

La gravité de la situation financière nécessite alors des mesures d’urgence. Trois décisions sont prises :

  • Arrêter l’aide aux personnes handicapées
  • Améliorer le nombre d’heures d’interventions facturées
  • Réduire drastiquement les coûts de structure en procédant à des licenciements économiques des Responsables Coordinatrices et du personnel administratif.

Cette mesure, difficile sur le plan humain et social, était aussi la plus risquée, car elle perturbait profondément l’organisation de l’Adiaf. A la fin de l’année 2003, l’espoir renaît : le prix de revient pour 2004 a été reconnu par les financeurs.

Ces années sont aussi le moment de nouvelles mesures administratives :

  • Le décret AVS paru au Journal Officiel le 26/03/02 instaure un Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS), de niveau V, en remplacement du CAFAD.
  • La loi 2002-02, dite de modernisation sociale permet d’obtenir le diplôme d’AVS par la VAE : Validation d’Acquis d’Expérience.

2004-2010 : La confiance retrouvée et partagée

En reconnaissant les coûts horaires de l’Adiaf, les CAF et le Conseil Général du Rhône témoignent de leur confiance en l’activité, les missions et les projets de l’Adiaf.

En 2009, l’Adiaf dépose une demande et obtient, après accord du CROSM (Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-sociale) une « autorisation à fonctionner » sur la base du projet de service concernant « la mesure d’accompagnement éducatif au domicile de la famille par une TISF«

C’est une reconnaissance qui inscrit l’Adiaf comme Secteur Associatif habilité dans le champ de la protection de l’enfance.

La confiance retrouvée et un fonctionnement normal sur le plan économique permettent à l’association de développer de nombreux projets pour assurer l’ensemble de la démarche qualité (renforcement du service à la personne avec le recrutement d’une nouvelle Responsable Coordinatrice, création d’une fiche d’accueil des nouvelles demandes des familles, ouverture du standard 7 heures par jour…)

2012-2011 : Des décisions politiques inquiétantes

Les années 2010 et 2011 sont marquées par plusieurs décisions politiques qui ont des répercutions importantes sur l’association.

Suite à la surconsommation de l’enveloppe annuelle, le 14 juin 2010, le Conseil Général du Rhône décide de n’autoriser qu’à titre dérogatoire les nouvelles demandes d’intervention « mesure d’accompagnement éducatif » ainsi que les renouvellements de mesures jusqu’à septembre, puis décembre 2010. Cette mesure conduit à une baisse très importante du nombre d’heures d’intervention.

Une nouvelle procédure, avec la création de « bon de commande » pour la validation des prises en charge MAE est instaurée en mars 2011 et les interventions reprennent alors petit à petit.

Par ailleurs, la loi de financement de la sécurité sociale de 2010 supprime, pour les services d’aide à la personne les exonérations des cotisations patronales d’assurance sociale et d’allocation familiale. Cela se traduit par un important surcoût de fonctionnement augmentant considérablement notre coût de revient.

Ces deux événements fragilisent l’association tant sur le plan financier qu’au niveau humain (arrêt des recrutements, diminution de certains budgets…)

2011-2012 : De nouvelles perspectives

Malgré tout, cette période est aussi marquée par des événements positifs qui ont permis de garder confiance en l’avenir.

En effet, après la réalisation d’une évaluation externe, l’Adiaf obtient le renouvellement pour une durée de 5 ans de son agrément qualité au titre des services à la personne.

Le 29 novembre 2011 la loi de financement de la sécurité sociale 2012 permet aux services d’aide à domicile intervenant auprès de familles dites fragiles de bénéficier d’une nouvelle exonération à compter du 1er janvier 2012.

Pour l’Adiaf cette nouvelle exonération permet le maintien de ses activités, la sauvegarde des emplois et la continuité des interventions auprès des familles.

Aujourd’hui le territoire d’intervention de l’Adiaf s’étend sur 10 secteurs sous la responsabilité de 11 Responsables Coordinatrices.

L’association a relancé les processus de recrutement, et remis en route des projets laissés de côté par manque de moyen financiers. L’impact de l’année 2011 se ressent encore aujourd’hui mais n’a fait que renforcer la volonté et la détermination de l’Adiaf à soutenir les familles qui en ont besoin.

2013 : NAISSANCE DE L’ASSOCIATION ADIAF-SAVARAHM

Deux histoires liées…

Entre 1981 et 1987 :

L’État instaure l’emploi, et finance des postes d’auxiliaires de vie auprès des personnes handicapées. Le Conseil Général du Rhône met en place la prestation extra légale Auxiliaires de Vie.

L’Adiaf engage une démarche commune avec le GIHP et obtient un financement pour 4 postes. Les interventions sont alors réalisées par des Travailleuses Familiales. Les deux entités partagent une volonté commune : affirmer que l’aide à domicile auprès de personnes handicapées requiert des professionnels compétents et qualifiées qui par leurs interventions sont créateur de liens.

A partir de 1985 : l’Adiaf et le SAVARAHM collaborent pour mettre en place, avec le soutien des pouvoirs publics, la formation des auxiliaires, indispensable pour assurer un service de qualité auprès des personnes en situation de handicap.

A partir de 2008 : l’Adiaf siège au Conseil d’Administration du SAVARAHM et la direction du SAVARAHM est assurée par le directeur de l’Adiaf.

Les deux associations font le constat de leurs valeurs communes, qui ont pour objectif la promotion de l’autonomie et de la dignité des personnes en situation provisoire ou durable de fragilité et/ou de vulnérabilité. Les deux associations conviennent alors de mettre en place une organisation fonctionnelle et pertinente des services administratifs, financiers et généraux, au service des équipes d’intervention et de leur encadrement.

Elles regroupent dès lors leurs projets associatifs et constituent une entité commune à savoir l’Association ADIAF-SAVARAHM au 1er juillet 2013.

La nouvelle Association propose aux bénéficiaires des prestations à domicile adaptées, développe des projets et envisage la création de nouvelles activités.